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Babel blog
6 mars 2013

The Sessions, le naturel qui nous fait oublier l’atypique

The Sessions est une comédie dramatique américaine de Ben Lewin sortie en France le 6 mars. C’est une histoire vraie inspirée d'un texte que le personnage principal a écrit. Ce film met en scène les acteurs John Hawkes, Helen Hunt et William H. Macy.

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Mark, poète et journaliste, fait paraître une petite annonce : « Homme, 38 ans, cherche femme pour relation amoureuse, et plus si affinités. En revanche paralysé... Amatrices de promenade sur la plage s’abstenir... ». L’histoire vraie et bouleversante d’un homme que la vie a privé de tout, et de sa rencontre avec une thérapeute qui va lui permettre d’aimer, « comme tout le monde ».

The Sessions parvient un drôle d’exploit. Banaliser une thérapeute qui couche avec ses patients, un paralysé qui explore son propre corps, un prêtre qui prêche les relations sexuelles hors mariage. Oui, The Sessions nous rend spectateur de tout cela avec comme seule arrière pensée, que : « le rôle d’ahuri, ça lui va toujours super bien à l’acteur de Fargo (cf. le prêtre dans The Sessions) ».

Le secret de ce naturel, il émane d’abord des personnages. Helen Hunt, qui joue l’auxiliaire sexuelle, se déshabille sans aucune inhibition et nous fait tous bien comprendre que ce n’est pas une prostituée. D’ailleurs, sa méthode est très technique. Les différentes étapes des séances, les rapports, les suivis… Elle va préférer parler d’éveil du corps quand nous on va penser « à une érection quoi ». Une véritable performance d’actrice qui maîtrise son corps, ses émotions et ceux des autres. 

De son côté, John Hawkes, à l’image du vrai personnage Mark O'Brien, possède une sacrée personnalité. Drôle, fin, croyant, grand littéraire, parfois colérique, ses facettes éclectiques nous font même oublier le handicape. L’autodérision est sa plus grande arme et on aime l’entendre dire que Dieu doit avoir un grand sens de l’humour pour l’avoir fait comme ça. Le personnage nous éclaire, avec brio, sur des sujets souvent méconnus : la vie quotidienne, le travail, la sexualité, mais aussi l’amour des handicapés. C’est un film qui nous laisse entrevoir cette façon de vivre, sans aucune pitié ni malaise.

William H. Macy en prêtre, confident est un véritable coup de cœur. Son air ébahi à chaque histoire de Mark O'Brien, son ouverture d’esprit, son humour, nous réconcilie avec ces institutions religieuses souvent rétrogrades.

Un film attendrissant qui donne incontestablement à réfléchir ! 

La bande-annconce :

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