Le secret du succès Hopper
750 000. C’est le nombre de visiteurs que devrait atteindre le Grand Palais à la fin de l’exposition Edward Hopper. La seconde plus vue de l’institution après celle consacrée à Claude Monet. Qu’est-ce qui fascine chez cet artiste américain, dont les formes dessinées paraissent pourtant si simples ?
Ce peintre naturaliste du 20ème siècle dépeint sa vision du quotidien des classes moyennes américaines. Il représente des personnages solitaires, perdus dans leurs pensées, moroses… Quant à nous, sous les hauts plafonds du Grand Palais, tout petit face à ces toiles démesurées, on reste quelque peu apathique. Le mystère qui se dégage des peintures nous absorbe. On se laisse aller à une torpeur communicative.
L’artiste ne représente pourtant pas une esthétique triste. Que ce soit avec l’huile, l’aquarelle ou la gravure, les couleurs des tableaux sont vives, les paysages sont rayonnants, la nature est abondante. Hopper dévoile une solitude belle et poétique.
Son spleen émane des hommes ou plutôt de l’absence des hommes et des sentiments qu’ils diffusent. L’isolement nous frappe de réalisme, les personnages nous touchent, nous ressemblent. On compare aisément la société qu’Edward Hopper décrit avec la nôtre. On s’attache, de ce fait, à la beauté de ce sentiment mélancolique. L’art comme miroir d’une solitude ambiante, il est sans doute là, le succès d’Edward Hopper.
Courez voir l’exposition au Grand Palais jusqu’au 27 janvier en vous procurant un billet coupe file : http://rmn.fr/francais/les-musees-et-leurs-expositions/grand-palais-galeries-nationales-9/expositions/documents-hopper/infos-pratiques-hopper