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Babel blog
20 mars 2013

Un artiste qui a du flair

Une rétrospective sur le travail du photographe Joel Meyerowitz est actuellement à voir à la Maison Européenne de la Photographie jusqu’au 7 avril.

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Joel Meyerowitz est un photographe newyorkais né en 1938. Il débute dans le milieu publicitaire, avant de tout plaquer pour se consacrer à son art. La rue représente son terrain de jeu favori, qu’il immortalise en noir et blanc et en couleur. Il est d’ailleurs célèbre pour être l’un des pionniers de la photographie couleur dès 1962. L’exposition nous présente évidemment de nombreux clichés de New York et des États-Unis, mais un voyage en Europe nous fait également redécouvrir la France, l’Espagne, l’Italie…

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Une rétrospective montre tout, ne cache rien, le mauvais, le bon, l’ancien… Et bien en voyant celle de l’artiste Joel Meyerowitz, on peut dire qu’il a su flairer les tendances et vivre avec son temps !

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C’est avant tout le pionnier de la couleur dans le milieu artistique. Principalement utilisée pour des affiches publicitaires, la couleur est boudée par les photographes. Sans se soucier des codes dominants, l’artiste va mettre cette pratique au goût du jour. Son passé publicitaire se fait véritablement ressentir à travers ce travail de mise en valeur. Les clichés sont grands, les couleurs sont vives, on est à la limite de la peinture et de l'amérique selon Hopper.

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Joel Meyerowitz, c’est également l’avant-gardiste du mouvement street art. Originaire du Bronx, l’artiste va tout de suite sentir la grande source créative du milieu urbain. Il retranscrit parfaitement l’ambiance d’une époque et des rues qu’il représente. Un cliché underground du New York des années quatre-vingt, un instant de charme du Paris des années soixante-dix… Sans lire la légende, on devine déjà. Il utilise la rue avec réalisme, empiétant même sur le photojournalisme, comme avec sa série sur le World Trade Center juste après les attentats. Ce qui prouve, là encore, son flaire, puisque Joel Meyerowitz est le seul photographe à pouvoir immortaliser le désastre après le 11 septembre.

Joel Meyerowitz 2

Enfin, l’artiste innove en jouant avec la représentation. Déjà par le besoin d'être toujours en mouvement avec son appareil photo. C’est un procédé récent à l'époque, qui symbolise la liberté et cela se ressent dans ses clichés. Le caractère spontané des photographies peut même parfois être comparé à des souvenirs de vacances. Cependant, quand on se plonge dans ses images, on se rend bien compte du travail qu’elles représentent, de la patience à avoir pour capturer ces instants de rue. L'idée : provoquer la surprise avec différentes situations en un cliché.

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Un véritable voyage dans le temps, l’espace et la couleur…

Pour plus d’informations : http://www.joelmeyerowitz.com/

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